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Un mois au Mali

10 août 2007

Bamako, derniers parfums d`Afrique

11/08/07

Dernier jour à Bamako, consacré au repos et à l'attente.

Quatre semaines dédiées à parcourir les routes, les pistes et les villes africaines. Finalement , celles ci ont peu à offrir au visiteur amoureux de belles pierres ou de monuments.

Les paysages parfois sublimes et l'authenticité des instants vous font pénétrer au coeur de cette vie africaine.

Les rencontres, fil conducteur du voyage; rencontres avec les maliens et les burkinabés, rencontre avec une culture inondée d'hospitalité et de solidarité, rencontres avec des villageois ou des citadins, qui nous éclairent un peu plus à chaque fois sur leurs valeurs, leurs coutume ou leur foi.

L'Afrique de l'ouest est avant tout une terre de rencontre et de partage, une terre qui vous initie, qui vous instruit.

Une terre pauvre, très pauvre, souvent peu considérée par le reste du monde.

Les Maliens et les Burkinabés lui répondent ainsi: en vous ouvrant leur porte et leurs deux bras.

Nous décollons cette nuit à 3h30 du matin.

10/08/07

Longue promenade dans l`immense marché de Medine ou nous achetons des calebasses, don de la nature inespéré car elle servent a tout contenir ou tout porter. Elles sont très utilisées tant il en existe de multiples tailles.

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Nous retrouvons avec plaisir toute cette agitation colorée, ce tumulte incessant qui caracterise le centre de Bamako.

Puis quelques heures de négociation ardue au marché des artisans nous incitent a nous reposer cet après-midi.

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Jouets fabriqués avec matériaux de récupération ( canettes, alu... )

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9 août 2007

Retour au Mali

09/08/07

Le taxi vient nous chercher tôt le matin, nous devons rejoindre Bamako aujourd'hui.

Il tombe en panne, serre des vis, tape sur son moteur et nous repartons.

Le bus est ponctuel ( ce qui est rare au Mali ): 4h30 de route dans un bus bondé, dont les fenêtres ne pouvaient pas s'ouvrir,  sans climatisation ni même ventilation.

Nous parvenons soulagés à Bamako, puis taxi, dans les bouchons et la pollution.

Demain nous ferons quelques achats, quelques lessives ( indispensable ! ) et profiterons des rues bamakoises. Notre avion décolle le 12 aôut à 3h30 du matin.

08/08/07

Lorsque nous demandons de bon matin à la gare routière, quel est le temps de trajet pour rejoindre Ségou, les réponses sont diverses et ... fantaisistes: " Ségou, c'est pas loin, à peine 3 heures de route ! " ou bien " Ségou, hou, au moins 12 heures de route"...

Ne nous voila donc pas fixés.

Le bus part à 8h30 précises. Quelques arrêts pour remplir les formalités de frontière, un arrêt pour la prière, une saisie de matériel dans les soutes, et quelques pauses ici où là, puis nous arrivons à Ségou après 8 heures de route. ( 3+12=15, 15/2=7.5, finalement, à eux deux, ils n'étaient pas loin... ).

Ségou, c'est cette ville paisible, reposant le long du fleuve Niger. Nous y étions passés trois semaines auparavant. C'est avec grand plaisir que nous retrouvons cet endroit qui nous avait enchanté par son calme et son authenticité. Notre retour nous permet de rencontrer quelques connaissances.

C'est à cet endroit, sur le port que j'ai eu le sentiment d'ouvrir ce" livre de l'Afrique". Il est temps pour nous de le refermer, le coucher de soleil sur le fleuve Niger s'en charge pour nous.

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Le meilleur expresso d'Afrique se trouve ici à Ségou. Je crois en avoir abusé, coucher très tardif...

7 août 2007

Dernier jour au Burkina

07/08/07

Nous sommes toujours à Bobo-Dioulasso, d'où nous partirons demain pour le Mali ( 10 heures de bus annoncées ).

Réveil matinal et visite du musée de la musique de Bobo. Le musée, en plus de présenter divers instruments de musique traditionnelle, met en lumière leur rôle primordial tant dans la vie sociale que spirituelle.

Puis lecture paresseuse au soleil en regardant la ville s'activer.

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6 août 2007

Salutations

06/08/07

N'importe où, n'importe quand, tout le monde rencontre un ami, un frêre, un cousin ou quelqu'un qu'il connaît.

Ces rencontres donnent lieu à des salutations. Nous même, lorsque l'on traverse une ville ou un village, on nous apostrophe: " le blanc", "le toubab"... Nous les avons certainement croisé quelques jours ou quelques heures auparavant.

Dans les campagnes en particulier, ces salutations peuvent durer près de 15 minutes.

"Bonjour"

"Bonjour"

"Ca va ?"

"Ca va "

"Sinon, ca va bien ?"

"Ca va bien"

"Et la famille ?"

"Ca va "

"Et les enfants ?"

"Ca va "

"Et les parents ?"

"Ca va "

"Et les amis ?"

"Ca va "

"Et la santé ?"

"Ca va "

"Et les affaires ?"

"Ca va "

Parfois, les salutations se poursuivent alors que l'un et l'autre sont déjà à 15 mètres et se réengagent 20 mètres plus loin...

Sinon, nous sommes à Bobo-Dioulasso pour deux jours.

5 août 2007

Saison des pluies

05/08/07

Pluie battante et orages ponctuent cette journée. Nous voici trempés jusqu'aux os sur notre mobylette dont le moteur fume tant et plus...

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Une coupure d'électricité a touché Banfora entre 9h00 et 15h00.
Nous retournons demain à Bobo Dioulasso, d'où nous prendrons le bus le 7 aout direction: le Mali.

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4 août 2007

Banfora, l'Afrique verte

04/08/07

Réveil et départ matinal (7h00). Koné est venu nous chercher, il doit nous déposer au lac de Tengrela où nous devrions pouvoir observer les hippopotames.

La voiture se démarre sans clé puis arrêt à la "station service"...

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La Renault 9 de Koné tient le coup, elle craque et grince sur la piste de terre rouge, dans un décor luxuriant, composé de bananiers, papayers et goyaviers.

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Nous parvenons aux abords du lac, il est 07h30.

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Nous prenons une pirogue, le piroguier nous emmène evrs une masse brunâtre, filant entre les nénuphars.
Nous passons à coté de plusieurs  hippopotames, visiblement peu dérangés ni même surpris par notre visite.
Il est impressionnant de penser que ce énorme animal est chez lui et que si on l'asticote, d'un coup de tête il nous met à l'eau.

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Il ne se passera rien de tout cela, nous profitons du calme matinal pour observer ces gros herbivores, dans une pirogue qui peu à peu, prend l'eau...

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Etape suivante, la cascade de Karguifela. Nous voulions y aller en mobylette mais les pluies diluviennes des précédents jours nous ont dissuadé.
Nous y parvenons après une dixaine de kilomètres de piste, à travers les rizières.

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Encore une fois, la Renault 9 tient le coup...
La cascade est plus belle d'en haut que du bas, mais pour y accéder, il faut braver la boue. En effet, la saison des pluies rend plus difficile son accès.
Du haut, c'est toute la campagne environnante que l'on contemple.

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Retour à l'hôtel puis nous louons une mobylette afin d'être plus autonome dans cette bourgade.
 

03/08/07

Après 1h30 seulement de bus à travers les grandes forêts peuplées de babouins, une longue sieste dans l'après-midi... En effet, la nuit fut courte et mauvaise.
Nous sommes à Banfora, une grand village ou plutôt une petite ville au beau milieu des champs de canne à sucre, une des plus belles régions du Burkina Faso, l'Afrique verte et luxuriante.

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Nous prenons un taxi, Koné, à qui nous donnons rendez-vous pour le lendemain, afin qu'il nous véhicule sur les lieux de nos excursions.

2 août 2007

Bobo-Dioulasso

02/08/07

Nous rencontrons Mohammed qui se propose de nous faire visiter la vieille ville appelée Kibidwe. Elle se compose d'une part des Bobos, de l'autre coté de la rivière, des Dioulas.
Nous passons devant la grande mosquée construite en 1893, chef d'œuvre d'architecture soudanaise et nous enfonçons dans les ruelles étriquées des vieux quartiers, où les étrangers ne sont pas admis sans être accompagnés d'un guide.

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On célèbre des funérailles, la vieille ville est en effervescence.
Nous visitons les forgerons, les griots et les potiers. Nous visitons également le palais de justice, hall de terre et de chaume où sont réglées les affaires, à grand renort de sorcellerie. Nous avons l'impression d'évoluer dans un village au coeur de la ville.

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Fetiche au coeur de la vieille ville

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Tout en couleur les publicités...

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Nous quittons Mohammed et allons réserver les bus des jours suivants, notamment celui qui nous ramenera vers le Mali dans une petite semaine.

Discussion avec untouareg du Niger puis diner avec Mohammed, avec qui nous refaisons le monde...

Nous partons demain pour Banfora.


01/08/07

Cinq heures de bus pour Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, patrie des "Bobos" et des "Dioula". Décidément, les bus fonctionnent à merveille au Burkina: Départ et arrivée à l'heure.
Nous arrivons vers 15h00 à l'hotel, juste avant que la pluie ne redouble d'intensité.
Après-midi de repos.

31 juillet 2007

Repos à Ouaga

31/07/07

Encore une petite journée "off" et pluvieuse. Nous devrions récupérer cet après-midi passeports et visas.

Nous partons demain matin en bus pour Bobo-Dioulasso, à environ 300 kilomètres à l'ouest de Ouaga.

30 juillet 2007

Ouagadougou

30/09/09

Après une bonne nuit de repos dans un hotel pas cher et confortable, nous nous mettons en route pour trouver le bureau qui va nous prolonger notre visa qui expire jeudi.
Ouagadougou est une ville assez étendue mais contrairement à Bamako, la capitale du Burkina Faso n'est pas trépidante, elle est même calme et semble plus organisée.

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Les centres d'intérêt sont peu nombreux mais l'atmosphère de cette grande ville africaine est agréable.
Première tentative au poste de police qui nous renvoie à l'aéroport. Petite discussion avec les agents de la police des frontière, ils nous envoient à l'autre bout de la ville.
Arrivés au bureau de l'immigration, il nous manque des photos. Nous faisons toute la rue, nous faisons nos photos et y retournons.
Restaurant pour récupérer de ces petites missions courtes mais fatigantes.

29/09/09

Finalement, la propriétaire de l'hotel nous dépose à la gare routière et nous partons à l'heure.
Nous arrivons également à l'heure à Ouagadougou après 2h30 de route droite et lisse.
Nous nous reposons l'après-midi.

28 juillet 2007

Fascinant Pays Dogon

Certaines photos n'ont pas un contraste optimal, l'ordinateur ne disposait d'aucun logiciel.

28/07/07

Journée de repos à Ouahigouya, le type de l'hôtel nous loue sa mobylette; il n' y a pas de taxi en ville. Ouahigouya est pourtant étendue, à l'heure où j'écris ces lignes, nous avons demandé à quelques rares propriétaires de voiture, s'ils pouvaient nous emmener demain à la gare routière... Nous cherchons encore !

27/07/07

Objectif de la journée: rejoindre le Burkina Faso. 92 km, ca devrait être rapide ! Hier, on nous avait annoncé un départ à 8h00. Nous sommes prêts à 8h00. Coup de téléphone, départ à 9h30.

A 10h30, il manque cinq personnes pour faire partir le bâché ( pickup rudimentaire ).

A 11h30, il en manque toujours cinq. Le chauffeur nous propose de payer les cinq places, nous refusons, négocions et finalement partons à 12h30 ! 92 kilomètres, temps estimé: 4 heures de piste ! Nous sortons du Mali et arrivons à la frontière du Burkina Faso.

Le bureau est sombre, dénué. L'agent de police nous explique qu'il a mal aux yeux et c'est avec une grande peine qu'il remplit les formulaires,nous demandant constamment de vérifier tout ce qu'il écrit. " Anne, vérifie tout ce que j'ai foutu" lui demande-t-il pour qu'elle vérifie... Nous lui donnons du collyre, il nous raconte un tas d'histoires. Entre temps, la procédure fastidieuse ne progresse pas. "Tiens vous habitez aux Emirats ? Pierre donne moi ton adresse, je vais peut-être vous écrire" 45 minutes pour un coup de tampon, nous partons après avoir vérifié méticuleusement les données...

Peu après, contrôle de gendarmerie. L'agent de police dort dans un hamac, à l'ombre de deux arbres. Réveillé par notre arrivée, il procède à la vérification des passeports, sans même se lever de son hamac !

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Enfin nous arrivons après 3h30 de piste à Ouahigouya au Burkina Faso. Nous retrouvons eau courante, éléctricité et bitume ! Nous dormons dans une pension tenue par une syrienne, elle nous accueille comme des rois et nous mitone un repas salvateur après ces cinq jours de péripéties.

Prochaine étape: Ouagadougou.

26/07/07

Toute la nuit, des bruits curieux nous ont accompagné. Des ânes, des chèvres et d'autres sons inconnus. Réveil à 6h45, en compagnie d'une dizaine de crapauds !

Les cours d'eau ont débordé, la pluie a été violente, nous devons retarder notre départ. Vers 9h00 nous partons. Parfois, le sentier n'est pas praticable et nous devons nous déchausser et traverser les cours d'eau ( parfois jusqu'aux cuisses ). Un cours d'eau transformé en rapide nous pose quelques problèmes. Nous faisons passer les sacs et nous formons avec quelques villageaois, une chaine humaine pour ne pas se faire emporter par le courant.

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Finalement nous rejoignons une piste plus importante et un minibus nous prend pour nous mener à Bankass. Le chauffeur nous demande une somme très exagérée. Après une embourbage soudain, nous décidons de descendre au village de Kani, pour trouver une solution moins onéreuse.

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Endé nous trouve deux motos et nous parcourons les 12 kilomètres restants par ce moyen rapide mais aléatoire quand il s'agit de traverser les cours d'eau.

Arrivés à Bankass, nous quittons Endé et cherchons un transport pour Koro. 2 heures plus tard, un minibus est en partance. Nous ferons une heure de piste serrés comme des sardines. Arrivés à Koro, bourgade délabrée ( toujours sans électricité ), nous trouvons la seule auberge potable ( et défraichie ) pour y passer la nuit après une journée marathon longue et usante.

25/07/07

Départ matinal, nous redescendons le canyon pour rejoindre cette plaine si vaste. Il commence à faire chaud, très chaud...

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Nous suivons la longue piste qui longe la falaise, traversons les villages et les sourires des gamins, distribuons des noix de cola aux sages...

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Nous faisons une petite pause salvatrice dans une maison. Le chef du village y expose son artisanat. Nous "craquons" pour une porte, mais la raison nous freine pour l'acheter, elle fait à peu près 50 kg et les difficultés pour l'acheminer seraient conséquentes. Nous achetons tout de même un tabouret Dogon. Endé nous explique la signification des différentes sculptures.

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Nous arrivons, après 10 kilomètres de sentier, à Endé, le village de notre guide. Nous logeons chez son cousin. Petite partie de Mikado avec Ismail, Kiné et Adjouma.

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Et comme toujours notre quotidien est marqué par les rires, la musiques, malgré les taches difficiles. Et comme chaque soir, dans les villages, les femmes se rassemblent autour du puit, puis vont piler le mil.

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On nous sert à manger... Non l'estomac de mouton, je pense que je vais faire l'impasse... Par contre nous goutons le gâteau de mil... Absolument aucun goût mais Endé et les maliens ne jurent que par ce plat, le préférant largement aux pâtes ou au riz. Les goûts sont décidémment culturels...

Nous tentons une nuit sur le toit ce soir...

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L'orage menace, puis éclate. Endé nous rappelle que selon les croyances Dogon, les éclairs sont les coups de bâton du berger qui tente de rassembler son troupeau. Une fois que le troupeau sera réuni, l'orage s'arrêtera. De ce fait nous n'avons rien à craindre. Plus rationnel, je préfère me dire que nous ne sommes pas exposés, car la falaise nous domine de quelques 300 mètres. Cependant, à une heure du matin, le berger ne semble pas parvenir à rassembler le bétail, il pleut des cordes. Nous retournons dans une case et nous rendormons...

24/07/07

Rendez-vous matinal avec Endé, notre guide pour le Pays Dogon. Endé est un petit bonhomme, Dogon, qui a grandi dans un village nommé "Endé". C'est du nom de ce village que lui vient ce surnom. 1h30 de piste puis nous arrivons sur le plateau. C'est la que le véhicule nous laisse et que nous commençons à marcher.

Nous nous engageons sur un petit sentier, traversant la brousse, passant au milieu des balanzans, des indigos, des raisins sauvages et des arbres de carité. A chaque fois qu'il est possible de goûter, Endé se déporte du sentier et nous rammène des fruits. Nous arrivons après une heure de marche au sommet de la falaise. Cette falaise fait près de 200 kilomètres de long et les villages Dogon y sont éparpillés en contrebas ( la plaine ), sur la falaise elle même et sur le plateau.

Nous descendons dans une petite vallée par un chemin escarpé, croisant des femmes et des enfants portant d'improbables fardeaux. Cette petite vallée enclavée est fertile en cette saison et les villageois, dans les champs, s'affairent durement à la tache.


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Nous arrivons à Benigmato, village dans lequel nous passerons la nuit, sans électricité, ni eau courante, ni même autre chose que de la terre et du bois. Petite pause et nous partons à la découverte des environs, grimpant de rochers en rochers, goutant toujours de savoureux fruits. Après une heure de marche, nous arrivons à Indélou où nous retrouvons les quatre français qui nous avaient accompagné lors de notre périple entre Ségou et Mopti. Nous déjeunons avec eux puis repartons tous les trois à la découverte d'Indélou.

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Indélou est un petit village accroché à la falaise. Comme tous les villages du Pays Dogon, il est composé de greniers à toit conique et de petits logements en banco.

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Nous traversons le village presque désert. En effet, hommes, femmes et enfants vigoureux mettent touts la main à la pâte, ils sont répartis dans les différents champs qui entourent le village. Nous déambulons entre ces baraquements de fortune, dans un village coupé du monde et qui semble ne pas avoir changé depuis des centaines d'années. Endé se met à nous parler des us et des coutumes, de l'organisation sociale et culturelle. Il nous montre cet atelier de forgeron où l'on travaille comme au Moyen Age, il nous explique que les forgeons sont les maitres du feu et sont du fait extrêmement respectés. Il nous montre également cette case ronde, sans fenêtre, il nous explique qu'il s'agit de la case des femmes menstruées. En effet, les femmes ayant leurs règles sont considérées comme impures et durant cette période, elles sont enfermées sous ce toit.

Détail sur la case des femmes menstruées IMG_6316

Nous sommes éberlués et stupéfaits. Il nous montre ensuite le Tuguna, cet petit préau fait de bois et de branchage où se reposent quelques sages ( les anciens ). Nous leurs offrons des noix de cola pour manifester notre respect. Endé nous explique encore que c'est sous ce préau que se règlent les problèmes du village, sous la médiation des sages. Le toit est volontairement très bas, on ne tient qu'assis mais cela permet aux gens de ne pas s'énerver ou se battre.

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Nous avons l'impression de plonger dans l'histoire et dans l'imaginaire, cet imaginaire que nous avons en partie en Europe concernant la vie ici ou la. Mais nous sommes bien dans le réel, cette organisation est contemporaine et c'est de cette façon dont vivent les gens ici. Plus tard il nous expliquera également que lorsque un vol est commis, l'un des sages du village fait une annonce du Tuguna et les villageois s'adonnent a des sacrifices. Quelques jours plus tard, le fautif est retrouvé mort. Ou bien cet énorme rocher dominant le village. Les sages connaissent une porte qui permet d'y faire entrer tout le village en cas de danger, mais cette porte, il faut avoir 60 ans pour en connaitre l'accès. Endé nous explique qu'il l'a cherchée, mais en vain... Toutes ces informations que nous livrent Endé font partie intégrante de la culture Dogon. Il ne nous dit pas "les Dogons croient que...", c'est comme ça et cela fait partie intégrante de leur quotidien. Cette culture nous passionne, d'autant plus qu'il' semble méconnue voire inconnue en Europe. Les clichés qui subsistent sur l'Afrique ( cases, rites... ) sont dans de nombreux cas, vrais. C'est ce qui nous stupéfait le plus...

Du village la vue est sans limite, la savane, les baobabs et les quelques cases peuls ( le peuls sont des nomades ) faites de branchages.


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Retour à Benigmato.

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Je pars me promener sur un promontoire rocher, qui domine la falaise. Je rencontre des Hommes et des Femmes qui me saluent avec le sourire, des enfants qui me prennent la main, et partout comme dans tous les village, en fin d'après midi, le bruit régulier des femmes qui pilent le mil. Je parviens à me hisser en haut d'un rocher haut de 300 mètres et la savane s'offre à moi sur des centaines de kilomètres.

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Au loin, on distingue quelques petits villages, à mes pieds, quelques centaines de mètres plus bas des gamins conuisent un troupeau de chèvres entre des centaines de baobabs. Je pense être à cet instant, sur l'un des plus beaux endroits de la planète. Nuit étouffante dans une case sans ouverture.

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Un mois au Mali
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